Qui sommes-nous ?


Aux origines d’un métier au service de la santé

Émis par la France le 23 septembre 1995, le timbre-poste présenté ci-dessous commémore les 500 ans de la pharmacie hospitalière — une pratique devenue, au fil des siècles, un pilier important des soins en établissement de santé :

La composition de l’illustration établit un pont entre deux univers : à gauche, un apothicaire du XVe siècle manipule des pots et des instruments emblématiques de la fin du Moyen Âge ; à droite, se déploie une représentation partielle de la molécule de morphine[1].

 

Cette représentation illustre le dialogue entre le savoir-faire artisanal d’autrefois et les avancées scientifiques de la pharmacie moderne.

L’émergence de la pharmacie hospitalière

C’est vers 1495 qu’apparaissent les premiers apothicaires attachés à des hôpitaux[2]. Jusqu’alors, la préparation des remèdes relevait des religieux dans les officines monastiques. Progressivement, cette mission a passé aux mains d’artisans dont la spécialisation croissante allait faire naître la profession d’apothicaire au sein des centres de soins.

Un métier sous contrôle royal

Au XVIᵉ siècle, les apothicaires devaient prouver leur compétence devant des jurys de maîtres et obtenir une licence royale pour exercer leur métier. Ils s’engageaient à suivre des recettes précises et à garantir la pureté des ingrédients utilisés — prémices des normes de qualité pharmaceutique d’aujourd’hui.

La naissance de la pharmacie moderne

Le 25 avril 1777, Louis XVI créa à Paris le Collège de pharmacie afin de réglementer la profession et d’organiser formellement l’enseignement de la pharmacie. Cette réforme marqua la transformation des apothicaires en véritables scientifiques, garants de la sécurité thérapeutique des patients.

Les pharmaciens et leurs assistants

Dans la continuité de l’évolution du métier d’apothicaire vers la pharmacie contemporaine, les assistants techniques en pharmacie occupent aujourd’hui une place essentielle au sein des établissements de santé. Par leur savoir-faire et leur rigueur, ils soutiennent le travail des pharmaciens et contribuent directement à la sécurité et à la qualité des soins donnés aux patients.

 

J’ai exercé le métier d'assistante technique en pharmacie dans un centre hospitalier de la région de Montréal pendant plus de 12 ans : travailler au service pharmaceutique hospitalier, c’est participer chaque jour à un effort collectif où la science et l’humain se rejoignent pour garantir la sécurité des patients.

 

Le monde de la pharmacie a traversé les siècles en alliant savoir empirique et recherche scientifique. Le timbre de 1995 comporte une résonance particulière pour moi : la main de l’apothicaire du XVe siècle est tendue vers la science moderne.

[1] https://timbresmag.fr/2016/03/30/un-timbre-pour-la-pharmacie/?utm_source=chatgpt.com

[2] CHAST, L. et P. JULIEN, Cinq siècles de pharmacie hospitalière 1495-1995, 1995, Les Éditions Hervas, 381 p.

R. Simard


C'est à la Baie-Saint-Paul que tout a commencé...

Lorsque j’étais adolescente, je passais souvent du temps chez ma tante, à La Baie-Saint-Paul, un village paisible niché dans la magnifique région de Charlevoix. Cette personne nourrissait une passion singulière : la collection des timbres-poste.


Un jour, alors que nous étions seules, elle me fit découvrir cet univers qui lui tenait tant à cœur. Elle sortit ses albums et m’invita à les parcourir. Le premier contenait des timbres du Canada, retraçant les paysages, les personnages et les moments marquants de notre histoire.


Le second était consacré aux États-Unis, où se mêlaient les couleurs vives et les grands événements nationaux. Elle me présenta ensuite un album consacré à la Cité du Vatican, dont les timbres sont d'une beauté presque spirituelle.

 

Mais c’est un quatrième album, dédié à une collection thématique sur la musique, qui éveilla véritablement ma curiosité. Des instruments de musique aux grands compositeurs, chaque timbre-poste soigneusement présenté semblait contenir une mélodie silencieuse.

 

J'ai vu dans l'univers de ma tante une richesse culturelle infinie.


Observant mon émerveillement, elle me fit cadeau de quelques timbres-poste tirés de son classeur de doubles. Parmi ceux-ci figurait le timbre-poste suivant : 

Émis le 22 mai 1981, ce timbre-poste est un hommage au peintre québécois Marc-Aurèle Fortin (1888–1970), maître reconnu du paysage canadien. Son œuvre, À la Baie-Saint-Paul, illustre magnifiquement son attachement à la ruralité québécoise et au cachet typique de la région de Charlevoix.

 

***

 

Certaines personnes autour de ma tante ne comprenaient pas cette passion pour les timbres-poste. Ils jugeaient cette activité peu utile ou coûteuse, sans voir ce qu’elle représentait vraiment. Pour ma tante, chaque timbre était une fenêtre ouverte sur un monde, un fragment d’histoire et de culture qui lui permettait de voyager dans des espaces infinis.

 

En regardant ma tante tourner les pages de ses albums avec soin, j’ai compris que la philatélie n’est pas seulement un passe-temps : c’est une façon de partager la beauté de l'histoire et de la culture à travers ces témoins de la mémoire des peuples.

R. Simard